Voie Céréza en face Ouest du Quayrat (11 août 2010)
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Luchonnais, grand Quayrat, face Ouest,
voie Céréza
La voie manque malheureusement d’homogénéité, et pourtant elle réserve de très belles longueurs sur un très beau granit. La partie médiane qui remonte une zone peu raide coupe un peu l’élan de la voie mais les 3 dernières longueurs sur la dalle sommitale (visible de très loin) réservent une magnifique escalade raide et soutenue et constituent une belle récompense. Les cotations du guide Ollivier sont certainement à revoir un peu à la hausse.
Première ascension :F. Céréza et un compagnon le 19 août 1948 jusqu’au gendarme crochu de l’arête centrale Ouest. F. Céréza et A. Crampé le 22 juin 1952 du gendarme au sommet.
Accès voiture :De Bagnères de Luchon, prendre la route du col de Peyresourde que l’on quitte à gauche à Castillon de Larboust pour monter aux granges d’Astau (parking).
Accès pédestre :Du parking, suivre le GR10 qui passe au lac d’Oo puis au col et au refuge d’Espingo. Contourner le lac de Saüssat par la droite pour monter à la coume de l’Abesque (laquet). Continuer le bon chemin vers la gauche qui mène au refuge et au lac du Portillon. Avant d’arriver sur le replat en vue du refuge, repérer un piquet blanc tenu par des cailloux, 50 mètres au dessus quitter le chemin à gauche pour franchir la gorge et le ruisseau sous la face (quelques cairns). Monter à vue dans des pelouses et des éboulis jusqu’au pied de la face (3 heures à 3 heures 30 depuis les granges d’Astau. Il est possible de dormir au refuge d’Espingo (1 heure 30 d’approche le lendemain), ou au refuge du Portillon (30 minutes d’approche le lendemain en revenant sur ses pas jusqu’au pluviomètre puis en descendant la gorge jusqu’à l’aplomb de la face que l’on atteint par une pente d’herbe et d’éboulis).
Descente :Par la voie normale du Quayrat. Du sommet, suivre l’arête vers le nord d’abord par une vire sur son versant est puis à toute crête lorsqu’elle devient large et caillouteuse. On atteint une brèche vers 2800 mètres. Descendre le large couloir sur la gauche sur environ 200 mètres (on évite une partie de dalles lisses dans le couloir par un crochet rive gauche). Traverser horizontalement à droite le couloir puis des pentes herbeuses jusqu’à une arête raide et herbeuse que l’on descend vers les éboulis que l’on atteint par un crochet à gauche. Descendre ces éboulis toujours en tirant à droite sans jamais descendre franchement jusqu’à la côte 2250 où l’on traverse horizontalement à droite. On trouve alors une sente dans des pelouses qui traverse en descendant toujours vers la droite jusqu’à un nouvel éboulis que l’on descend droit. Au bas de celui-ci, on retrouve une sente horizontale à droite qui mène au col d’Espingo. Toute cette descente est cairnée.
Descriptif :Attaquer par un dièdre cheminée blanchâtre à gauche de l’aplomb de dalles claires (crampons en début de saison), il est situé à une cinquantaine de mètres à droite de la cheminée d’attaque de l’arête centrale Ouest reconnaissable à son bloc coincé. Remonter cette cheminée sur 50 mètres (III puis V, 2 pitons), on trouve un relais sur 2 pitons à sa sortie à gauche. Une longueur (III) dans le couloir qui lui fait suite amène à un bloc coincé. Le franchir par la gauche (IV) et continuer dans le couloir sur 2 longueurs (III). S’éloigner ensuite du couloir pour se rapprocher progressivement de l’arête centrale Ouest à gauche. En 2 longueurs (III) on atteint le gendarme crochu (bloc monolithe de 4 mètres de haut), on surplombe alors sur la gauche le couloir des avalanches. Une longueur en ascandance à droite (III) permet de rejoindre la base d’un couloir défendu par une dalle. Une courte désescalade permet d’en atteindre le pied. Remonter la dalle (III+) puis le couloir encombré d’éboulis qui lui fait suite (marche sur une centaine de mètres de dénivelée). On débouche ainsi au pied de la dalle sommitale haute d’environ 120 mètres que l’on franchit en 3 longueurs. Attaquer en son centre par une sorte d’éperon de schiste rouge au rocher douteux (IV+), on fait relais lorsque le rocher change de couleur et devient granitique. Une belle fissure légèrement à droite permet de franchir la dalle au-dessus (V+), relais sur une marche à gauche (1 piton). Continuer droit au-dessus en passant à gauche d’un gros bloc, un mur puis une dalle à réglettes (V+, 3 pitons) permet de sortir une vingtaine de mètres sous le sommet.
Difficultés :TD inf. peu soutenu, les principales difficultés sont concentrées dans la première longueur et dans les 3 longueurs de la dalle sommitale. L’itinéraire est assez évident et facile à suivre.
Equipement :La voie est pourvue de quelques pitons dans les passages les plus difficiles. La voie n’étant que rarement parcourue, leur solidité sera à vérifier. Tout l’itinéraire se protége très bien avec friends et coinceurs.
Matériel :8 dégaines, coinceurs, jeu de friends complet jusqu’au 3 camalot. Marteau, 3 pitons. Crampons en début de saison. Encordement à 50 mètres.
Hauteur de la voie :600 mètres dont 300 mètres d’escalade très « roulante » dans la partie médiane.
Altitude sommet :3060 mètres
Horaire :5 à 6 heures.
Topo :Guide Ollivier Pyrénées centrales (tome 3 : Vallées d’Aure et de Luchon). Introuvable !
Où dormir :Nombreux hébergements dans la vallée. Une nuit à Espingo ou au Portillon raccourcit la marche d’approche fort longue.
bonjour je vient de lire le document .et c est tres bien .cotinuer
Commentaire by veronique — 13 janvier, 2011 @ 9:53
Tous mes encouragements pour continuer a faire vivre tous ces topos anciens ou nouveaux,c’est tres sympa et permet aux anciens comme moi de revivre un peu de toutes ces courses.
Cordialement
D.Dutoit
Commentaire by Dutoit daniel — 1 avril, 2013 @ 18:58