Grand dièdre aux Spijeoles (26 août 2008)
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Pic des Spijeoles (3065 m), face Est
Voie du grand dièdre
Classique parmi les classiques Luchonnaises, le grand dièdre ne peut laisser indifférent. L’itinéraire qui suit une ligne de faiblesse évidente de l’attaque au sommet laisse un sentiment de perfection. L’escalade, jamais trop dure n’est par contre jamais interrompue par une vire ou une zone moins raide. Une belle option consiste pour les 2 dernières longueurs à quitter le dièdre proprement dit pour remonter la magnifique dalle à droite. Cette variante est la cerise sur le gâteau de cette magnifique escalade. Attention toutefois si une cordée est engagée dans la voie, une chute de pierre est encore possible malgré les très nombreuses répétitions de cette classique.
Première ascension : Pour la première fois le 27 août 1946 par M. Parrant, seul, qui ne gravit pas le dièdre proprement dit mais gagna la directissime à sa droite. Par F. Céréza et L. Malus, le 14 septembre 1946, jusqu’au surplomb terminal, Et enfin par P. de Beauchamp, M. Boy, F. et P. Comet et J. Cousy le 13 septembre 1947.
Accès voiture : De Bagnères de Luchon, prendre la route du col de Peyresourde que l’on quitte à gauche à Castillon de Larboust pour monter aux granges d’Astau (parking).
Accès pédestre :Du parking, suivre le GR10 qui passe au lac d’Oo puis au col et au refuge d’Espingo. Contourner le lac de Saüssat par la droite pour monter à la coume de l’Abesque (laquet). Juste avant la passerelle, quitter le sentier du Portillon pour prendre à droite une sente bien marquée qui monte vers l’arête nord-est des Spijeoles (cairns au départ). Suivre cette sente jusqu’aux abords de l’arête sud-est des Spijeoles, obliquer alors à droite pour monter sous la face est des Spijeoles. Le pied de la face est constitué de schistes rouges, on les gravit légèrement à gauche de l’aplomb du dièdre à gauche d’un filon de roche blanche, (3 à 4 heures des granges, possibilité de dormir au refuge d’Espingo, compter alors 1 heure 30 à 2 heures d’approche). Il est également possible de dormir au refuge du Portillon et de rejoindre la face par une vire versant nord de la Tusse de Montarqué (chemin des mineurs).
Une possibilité intéressante pour éviter la zone de rochers rouges, notamment s’il persiste un névé, consiste à aller chercher bien à droite un couloir herbeux au pied du tuc de l’Abesque et de traverser ensuite à gauche sous la face. On passe alors au pied de la directissime et on rejoint l’attaque du grand dièdre au-dessus des schistes par une désescalade facile.
Descente : Par la voie normale des Spijeoles. Du sommet, rejoindre le pierrier à la sortie du grand dièdre. On le descend (sente) en tirant à droite pour franchir une petite barre dans une zone de faiblesse (nombreux cairns). Continuer sur un vague éperon arrondi en direction du lac glacé puis prendre à gauche en direction de la base de l’arête sud-est. Une sente cairnée ramène rapidement au pied de la face est et au chemin d’accès (3 à 4 heures jusqu’aux granges).
Descriptif de l’itinéraire : Il est dicté par la zone de faiblesse dans l’axe du grand dièdre qui constitue le tiers supérieur. La partie basse est constituée d’un succession de dièdres-cheminées bien marquées (4/4+). On remonte ensuite le grand dièdre supérieur dont le bord droit est constitué d’une dalle claire. On peut suivre intégralement ce dièdre en franchissant un court surplomb jusqu’à une zone d’éboulis 50 mètres sous le sommet, ou bien le quitter quelques mètres sous le surplomb pour gagner la magnifique dalle à droite. Cette variante de 2 courtes longueurs est très intéressante et jalonnée de pitons (ensemble de 5).Toute la voie est bien pourvue en pitons et relais, un descriptif par longueur ne semble pas adapter tellement les possibilités sont nombreuses. Compter de 3 à 4 heures d’escalade.
Difficultés : D assez soutenu, l’escalade sans jamais être difficile (pas de 5 maximum) n’est jamais interrompue par une vire ou une zone facile.
Equipement : La voie est bien pourvue en pitons. Tous les relais sont en place sur pitons, parfois à renforcer.
Matériel : 8 dégaines, coinceurs, 4 ou 5 friends petits et moyens.
Hauteur de la voie : 350 mètres en comptant la zone de schistes rouges. Escalade rapide.
Horaire : 3 à 4 heures.
Topo : Guide Ollivier Pyrénées centrales (tome 3 : Vallées d’Aure et de Luchon). Introuvable !
Où dormir : Nombreux hébergements dans la vallée. Une nuit à Espingo ou au Portillon raccourcit la marche d’approche fort longue.
Attention au départ qui n’est pas si évident que cela lorsque l’on a le nez dessus. Il y a effectivement un premier relais pourvu d’une sangle mauve en très bon état, après avoir franchi le schiste rouge. Lorsqu’on lève les yeux, un dièdre s’offre à nous suivi de quelques pitons éparses, mais cette ligne vous mène vers la gauche du « vrai » grand dièdre. Cette erreur nous a valu de nous retrouver en-dessous d’un surplomb à une petite dizaine de mètres à gauche du grand dièdre..
Le grand dièdre n’est donc pas visible au premier relais sanglé, il faut bien penser à se diriger vers la droite et ne pas foncer tête baissée dans le dièdre évident.
Commentaire by Mathieu — 24 septembre, 2011 @ 19:24