La Mine, c’est pas l’usine au pic de la Mine (11 septembre 2014)
Vous souhaitez découvrir la montagne accompagné par un guide de haute-montagne, c’est par ici.
Massif du Luchonnais, secteur de l’Hospice de France,
Pic de la Mine (2708 m),
face NW,
« La Mine, c’est pas l’usine » (D+/350 m)
La partie gauche de ce versant, bien visible du refuge de Vénasque, recèle à notre connaissance deux voies, une Céréza de 1964 pour laquelle il est difficile de trouver des renseignements et une beaucoup plus moderne de 4 longueurs entièrement équipée. Plus à droite cet éperon nous est apparu comme une évidence, nous n’avons pas eu à beaucoup discuter pour tomber d’accord sur l’objectif de la journée. Le gros point d’interrogation restait la qualité du rocher, le pic de la Mine n’étant pas connu pour être un modèle de compacité. Finalement sans être irréprochable, le caillou est de bonne qualité avec même quelques sections de granit compact sculpté. Un peu d’habitude de ce style de rocher permettra quand même de mieux apprécier la voie. L’itinéraire suit l’éperon NW à l’exception d’un petit écart sur son flanc droit dans la partie médiane. Le cadre est à la hauteur de l’intérêt touristique du secteur de l’hospice de France. Pouvoir grimper ici est déjà en soi, une très bonne raison de rendre une visite à ce sommet.
Première ascension : P. Lecomte, S. Lucéna et J.P. Pujolle (PGHM Luchon) le 11 septembre 2014.
Accès voiture : Depuis Bagnères de Luchon, prendre la direction de Superbagnères que l’on quitte en prenant à gauche celle de l’hospice de France. Se garer sur le grand parking de l’hospice.
Accès pédestre : Du parking, suivre l’excellent sentier qui monte au refuge et au port de Vénasque (panneau). Il monte en de nombreux lacets. Passer au refuge d’où le versant NW de la Pique est parfaitement visible et continuer en direction du port de Vénasque. Quitter rapidement l’excellent sentier pour monter en direction du bas de l’éperon où se déroule la voie (1 heure 30 d’approche). L’éperon se situe juste à gauche d’un immense dièdre blanchi. L’attaque se situe au point le plus bas de l’éperon au niveau d’un dièdre.
Descente : Du sommet, longer l’arête Ouest d’abord horizontale, elle plonge brusquement vers le port de Vénasque. On la suit en restant le plus souvent sur son flanc droit dans un terrain raide d’herbe et d’éboulis (cairns). On arrive ainsi à une brêche juste avant que l’arête ne devienne horizontale. S’engager alors dans le profond couloir à droite issu de cette brèche (on évite un bloc coincé par la droite) et rejoindre ainsi 200 mètres plus bas le sentier du port de Vénasque. Le suivre sur la droite en passant au refuge de Vénasque. 2 heures du sommet à l’hospice.
Descriptif de l’itinéraire :
L1 : remonter le dièdre clair, contourner un petit surplomb par la droite. On découvre derrière une fissure qui part vers la gauche. La remonter intégralement jusqu’à une terrasse herbeuse (5+, 1 piton de relais).
L2 : suivre le flanc droit de l’éperon sur une trentaine de mètres puis rejoindre le fil que l’on suit jusqu’au relais (4, relais sur friends).
L3 : continuer sur le fil de l’éperon facile jusqu’à buter sur un surplomb. Traverser 3 mètres à droite pour découvrir un dièdre rougeâtre que l’on remonte pour atteindre un second dièdre clair. Contourner un surplomb par la droite et remonter une rampe en diagonale vers la droite (5, 1 piton de relais).
L4 : suivre une marche à droite, d’abord à l’horizontale puis une dalle en ascendance à droite (on est alors très près du dièdre cheminée qui borde l’éperon à droite), jusqu’à une cheminée facile (4, relais dans la cheminée sur friends).
L5 : Continuer dans la cheminée jusqu’à rejoindre le fil de l’éperon. Une zone couchée mène au pied d’un dièdre à droite du fil (4, relais sur friends)
L6 : Remonter le court dièdre puis en ascendance à gauche pour retrouver le fil de l’éperon que l’on suit (4, relais sur friends).
Au-dessus l’éperon se transforme en une arête moins raide (II/III) où alterne le rocher et l’herbe, dont l’ascension demande quelques précautions. On rejoint le sommet en 150 mètres.
Difficultés : D+, l’itinéraire, dicté par l’éperon ne devrait pas trop poser de problème. Le rocher demande un peu d’attention.
Equipement : 2 pitons de relais sont restés en place.
Matériel : Sangles, un jeu de friends complet jusqu’au camalot N°3, coinceurs, dégaines longues. Les pitons ne sont pas obligatoires. Crampons en début de saison. Encordement à 50 mètres.
horaire : 4 heures pour la voie.
Salut Jean-Pierre,
Tu nous feras un petit topo des Dalles blanches aux Spijeoles ? Cette voie m’a toujours intéressé et ton parcours me rappelle de la mettre à nouveau dans la liste de mes projets luchonnais…
Bonnes grimpes,
François.
Commentaire by François Baben. — 21 septembre, 2014 @ 11:16
Salut François,
ça y est, le topo est fait : http://topospyreneens.unblog.fr/dalles-blanches-aux-spijeoles-16-septembre-2014/
Bonne course.
Amicalement,
Jean-Pierre
Commentaire by topospyreneens — 22 septembre, 2014 @ 12:47
Salut Jean-Pierre,
Quelle célérité !! Un grand merci, ça fait envie…
Bonnes grimpes,
François.
Commentaire by François Baben. — 22 septembre, 2014 @ 22:13