Eperon ouest à l’Amoulat
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Pic de l’Amoulat (2595 m)
Eperon ouest
Bel itinéraire se déroulant sur un beau calcaire gris sauf dans la sortie de la première longueur un peu délitée. La proximité de la station ne gâche en rien le caractère sauvage de la course, une fois atteint les lacs du plaa Ségouné les remontées se font oublier. Ce sommet qui ne doit recevoir que de rares visites mérite un détour. La voie souvent en dalles demande par moment un peu d’engagement.
Première ascension :P. Daudu, D. Mole, R Ollivier en 1948.
Accès voiture : De Pau, rejoindre Laruns puis la station de ski de Gourette après avoir traversé les Eaux-Bonnes. Il est possible de raccourcir la marche d’approche en rejoignant l’ancienne gare intermédiaire du télécabine de Pène Blanque à 1768 mètres d’altitude (la piste est bonne et ne nécessite pas de 4X4).
Accès pédestre : De l’ancienne gare intermédiaire, suivre la piste qui monte en lacets en suivant les flancs ouest du Pène Médaa. Après une traversée à droite, cette piste mène au départ d’un télésiège. Continuer vers l’Amoulat par une bonne piste en larges lacets jusqu’aux lacs du Plaa Ségouné. On trouve sur la rive du premier lac un sentier cairné qui monte dans des éboulis en direction du col du Plaa Ségouné. Juste avant celui-ci, prendre à gauche une sente, qui mène au col de l’Amoulat. De celui-ci, il est possible d’observer la descente qui suit une banquette de gauche à droite dans le flanc nord de l’Amoulat. Descendre versant ouest pour contourner la face nord et arriver au pied de l’éperon ouest. On se retrouve au sommet d’un petit dièdre couché qu’il faut facilement désescalader pour arriver au sommet d’un pierrier, 20 mètres sous une profonde dépression dont le fond est constitué d’une goulotte rocheuse polie par le ruissellement. (2 heures depuis Gourette, 1 heure 15 depuis la station intermédiaire, 30 minutes depuis la gare supérieure).
Descente :Du sommet descendre facilement l’arête est sur environ 50 mètres, on trouve sur un replat un relais de rappel. Faire un rappel de 40 mètres versant nord pour se retrouver sur une banquette que l’on suit en descendant jusqu’à son extrémité gauche, puis tout droit jusqu’au pierrier et au col de l’Amoulat où l’on retrouve le sentier d’accès. (1 heure 30 à 2 heures jusqu’à la gare intermédiaire).
Descriptif des longueurs :
L1 : Gravir directement de petites dalles entrecoupées de vires herbeuses en direction de la goulotte (2). Faire relais sur friends au pied de celle-ci, légèrement à droite, dans une petite niche. Celle-ci peut également être atteinte en commençant l’escalade plus haut et plus à gauche par une traversée horizontale sur une étroite vire herbeuse (voir photo).
L2 : se décaler à gauche pour remonter la goulotte en direction d’une autre niche que l’on évite par la gauche (relais facultatif sur 2 pitons dans la niche). Remonter ensuite un vague éperon en mauvais rocher jusqu’à R2 au niveau d’une petite vire (1 spit, 1 piton). 3 puis 4.
L3 : remonter en très légère ascendance à droite de belles dalles. On passe à gauche d’un relais (facultatif) et on continue droit au dessus jusqu’au pied d’un mur vertical où l’on fait relais sur 1 spit et 1 piton. (4 puis 3).
L4 : franchir ce mur de 7-8 mètres (5, 1 piton au départ et 1 à la sortie, un peu expo). Continuer dans une dalle (4) jusqu’au relais sur lunule.
L5 : se décaler sur la droite pour remonter une dalle fissurée (lunule) puis revenir vers le fil de l’éperon et continuer sur une belle dalle plus facile. Le relais sur 1 spit et 1 piton se trouve dans un renfoncement à droite de l’éperon et est peu visible. (5 au départ puis 4).
L6 : continuer toujours dans de belles dalles grises en légère ascendance vers la droite jusqu’à une rampe très caractéristique qui descend vers la droite. Relais au niveau de la rampe sur 2 pitons au pied de la dernière dalle. 3+.
L7 : Une cheminée part sur la gauche pour rejoindre l’éperon, ne pas la suivre mais remonter au mieux la dalle à droite jusqu’aux gros blocs sur l’arête. Relais sur les blocs. 3+. On atteint facilement et rapidement le sommet.
Difficultés : D. peu soutenu mais où l’assurage est parfois problématique. Le rocher est très bon, la majorité des longueurs se déroulent sur un magnifique calcaire adhérent. Seule la deuxième longueur est plus délitée.
Equipement :Tous les relais sont en place et nombreux, il est possible d’en sauter quelques uns. On ne trouve que quelques pitons et lunules dans les longueurs.
Matériel :6 dégaines, coinceurs, jeu de friends jusqu’au 2 camalot. Les pitons ne paraissent pas nécessaires.
Hauteur de la voie : 180 mètres.
Horaire : 2 à 3 heures.
Topo : « Passages Pyrénéens » de Rainier Munsch, Christian Ravier et Rémi Thivel. « Les Pyrénées en faces » de Laurent Lafforgue. « Les 100 plus belles courses et randonnées » de Patrice de Bellefon.
concernant l’accès, je déconseille de monter en voiture jusqu’à la gare intermédiaire: nous étions 2 voitures, 7 pneus crevés… ceci étant, c’est une belle voie.
Commentaire by Jackie Ara — 12 août, 2008 @ 11:39