Eperon Nord-Est au Tuc de Belloc (29 septembre 2009)
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Massif du Luchonnais, secteur des Spijeoles,
Tuc (ou Pointe) de Belloc (2680 m),
Eperon Nord-Est
Partis sans renseignement vers cet élégant éperon en pensant inauguré un nouvel itinéraire, les quelques pitons et le coin de bois rencontrés nous ont prouvé que nous avions été précédés sur cette ligne tellement évidente. Il ne semble pas qu’il s’agisse de l’éperon NNE gravi en 1952 par F. Céréza et H. Pichot (guide Ollivier tome III, course 210) qui doit se situer plus au Nord au-dessus du petit lac du Belloc. L’escalade s’est révélée très belle et attrayante, soutenue dans certains passages en fissures verticales. Le rocher est très bon, malheureusement un peu envahi par le lichen dans certaines sections (c’est d’ailleur le cas dans toutes les voies de cette petite « dent » de granit). Sans renseignement sur son parcours antérieur, voici le topo de la ligne que nous avons suivi, plusieurs variantes semblent possibles. Nous sommes bien sûr preneurs de tous renseignements de parcours antérieurs.
Première ascension :inconnue.
Accès voiture :De Bagnères de Luchon, prendre la route du col de Peyresourde que l’on quitte à gauche à Castillon de Larboust pour monter aux granges d’Astau (parking).
Accès pédestre :Du parking, suivre le GR10 qui passe au lac d’Oo puis au col et au refuge d’Espingo. Contourner le lac de Saüssat par la droite pour monter à la coume de l’Abesque (laquet). Juste avant la passerelle, quitter le sentier du Portillon pour prendre à droite une sente assez bien marquée (cairns). Remonter le premier ressaut raide. Lorsque le sentier s’infléchit pour passer sous le Tuc de l’Abesque, prendre à droite vers l’ouest une sorte de vallon herbeux qui remonte vers le Tuc de Belloc et sa face Est. Compter 2 heures 30 à 3 heures d’Astau.
Descente :Deux solutions :
- du dernier relais, suivre l’arête sur une centaine de mètres (II et III) jusqu’au sommet du Tuc. Descendre ensuite sur l’arête qui se dirige vers le col qui sépare le Tuc du sommet du Belloc. Un raide vallon sur la gauche ramène au pied de la voie (2 heures à 2 heures 30 du sommet à Astau).
- par les 4 rappels des « chants de Pyrène ». Pour cela, du dernier relais, monter en ascendance vers la gauche sur une trentaine de mètres jusqu’à l’arête. Le premier relais se situe 3 mètres sous l’arête versant Sud.
Descriptif des longueurs : Attaquer sur le fil du pilier à droite d’un raide mur orangé.
L1 : rejoindre un système de fissures et de petits dièdres en attaquant par une dalle de rocher clair. On rejoint assez directement une terrasse où l’on fait relais (ensemble de 4 avec un pas de 5).
L2 : continuer dans des cannelures au-dessus du relais (5, 1 piton), puis sur le bord droit d’une dalle couchée. Rejoindre la base d’une raide fissure par une petite traversée à gauche. Remonter la fissure (5+) jusqu’au relais (2 pitons) sur une bonne terrasse.
L3 : droit au-dessus du relais par une fine fissure-écaille. Par un pas à droite sous un petit surplomb (6a/b), on rejoint un dièdre plus couché. Franchir la terrasse au-dessus (1 coin de bois) pour faire relais (2 pitons) au pied d’un dièdre bien marqué.
L4 : remonter ce dièdre (4) jusqu’à rejoindre le fil même du pilier. Traverser largement à droite (5, 1 piton au départ) pour rejoindre un autre dièdre dont la base est constituée d’un niche humide et moussue. Le remonter en franchissant un petit surplomb (5+, 1 piton). L’itinéraire est moins défini au-dessus : continuer au mieux en ascendance à droite jusqu’à des terrasses herbeuses qui marquent la fin des difficultés et de la voie.
Difficultés :TD assez soutenu, 6a/b maximum, 5sup. obligatoire.
Equipement :La voie est peu équipée à l’exception des relais.
Matériel :8 dégaines, coinceurs, 1 jeu de friends jusqu’au camalot n°3. Encordement à 50 mètres. Crampons et/ou piolet en début de saison.
Hauteur de la voie :160 mètres d’escalade puis 30 mètres d’arête facile jusqu’au sommet. Escalade assez rapide.
Altitude sommet :2680 mètres.
Horaire :2 à 3 heures.
Topo :Le guide Ollivier Pyrénées centrales (tome 3 : Vallées d’Aure et de Luchon) sur lequel ne figure pas cette voie donnera quelques infos sur ce sommet et sa localisation.
Où dormir :Nombreux hébergements dans la vallée. Une nuit à Espingo ou au Portillon raccourcit la marche d’approche assez longue.
Il s’agit probablement de la voie que nous avions ouverte avec mon ami JP baqué (je pense en 68?).
Commentaire by Dutoit daniel — 1 avril, 2013 @ 18:37