Eperon Est à l’Ossau, pointe Jean santé
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Pic du midi d’Ossau, pointe Jean santé (2506 m)
Eperon est jusqu’à l’épaule
Après quelques années passées sans grimper sur ce versant de l’Ossau, la mémoire s’effaçant, c’est presque avec un enthousiasme de découverte que nous avons parcouru ce petit bijou. Aucune longueur ne vient rompre la beauté de cette ligne pure où alternent fissures et dièdres au milieu de dalles lisses. Le tracé est astucieux et raide. Nous décrivons ici uniquement la première partie jusqu’à l’épaule équipée pour la descente d’une bonne ligne de rappels sur pitons quasiment tous dans l’axe jusqu’à la vire d’accès. De cette manière, la course est rapide et permet un départ un peu tardif.
Première ascension : En 1955 par jean et Pierre Ravier.
Accès voiture : De Pau, suivre la direction de Saragosse. A Gan, laisser Oloron Sainte-Marie à droite et suivre la vallée d’Ossau. Passer Laruns puis les Eaux-chaudes. Continuer en direction du col du Pourtalet et se garer sur un grand parking à gauche, 1 kilomètre avant celui-ci, à la cabane de l’Araille (1709 mètres.).
Accès pédestre : Du parking il faut se rendre au refuge de Pombie, pour cela, descendre légèrement et franchir le ruisseau grâce à deux passerelles. Un bon sentier part plein Nord et monte au refuge en passant par le col de Soum de Pombie. La vire d’accès à l’éperon est bien visible du refuge et coupe de gauche à droite la muraille Sud de la pointe Jean Santé pratiquement en son point le plus bas (1 heure jusqu’au refuge puis 20 à 30 minutes jusqu’à la vire).
Descriptif des longueurs :
On suit intégralement la vire de gauche à droite sur environ 120 mètres (passages de II et III entremêlés d’herbe). Elle s’élargit avant de
bifurquer à gauche vers le couloir Pombie-Suzon. L’éperon débute sur la gauche au niveau d’un surplomb rayé d’une fissure avec un vieux coin
de bois.
L1 : franchir le court surplomb (5+) puis continuer en ascendance à droite par un petit dièdre puis une dalle (4, 1 piton). R1 sur 2 pitons, 40
mètres. Ne pas partir à gauche dans une zone moins raide au premier tiers de la longueur.
L2 : remonter le magnifique dièdre droit au-dessus du relais (5+, plusieurs pitons en place). En sortir par la gauche pour faire le relais dans une
dalle sur 3 pitons, 35 mètres.
L3 : monter droit au-dessus du relais dans le mur raide jusqu’au surplomb (5+, 2 pitons), faire alors une grande traversée à gauche (6a,
3pitons) sous le surplomb pour aller faire le relais dans une dalle déversée sur 3 pitons. 25 mètres.
L4 : partir en ascendance à gauche sur une rampe au bout de laquelle on monte droit dans un petit dièdre (4+, un peu expo) puis monter en
ascendance à droite au niveau d’une petite grotte (4, 1 piton), R4 sur 2 pitons, 35 mètres.
L5 : Revenir en ascendance à gauche (4) puis à droite par une succession de petits dièdres entre-coupés de vires. On croise un relais sur 3
pitons (qui servira à la descente) et on gravit un dernier petit dièdre à droite pour faire le relais sur un béquet sur une vire juste avant un dièdre
cheminée raide. Ensemble de 4, 40 mètres.
L6 : remonter la cheminée puis les petits dièdres qui lui font suite jusqu’au pied d’un dièdre herbeux (5, 3 pitons). On l’évite par un petit
crochet à gauche dans un mur raide fissuré (5, 1 piton au départ). Relais sur une bonne vire sur 2 pitons, 45 mètres.
L7 : c’est la longueur clef, évidente, elle suit un système de fissures et de dièdres légèrement vers la gauche puis revient sur la droite pour trouver le relais sur 3
pitons. On trouve 6 pitons dans la longueur plus un coinceur coincé. L’ensemble fait 6b, 40 mètres. Il est possible de la fractionner sur un relais au milieu sur
pitons mais il semble peu confortable.
Descente :
Nous décrivons ici une descente en rappels possible uniquement si l’on interrompt la voie à l’épaule (R7), si l’on continue jusqu’à la pointe, il
faudra descendre par la voie des vires après un rappel dans le cirque gris.
De l’épaule, on peut descendre en 5 rappels jusqu’à la vire d’accès. Les deux premiers à R7 et R6 (40 puis 45 m.), le troisième légèrement en contrebas à gauche de R5 (45 m), le quatrième à R3 (40 m.), le cinquième décalé à gauche de l’axe de la voie dans une dalle sous un gros surplomb en arc de cercle (40 m.). Tous ces relais sont sur pitons, prendre de la cordelette pour éventuellement remplacer celle existante. On suit ensuite la vire à la descente jusqu’au moment où elle se rétrécit et devient rocheuse, un ultime rappel sur une racine et un bloc dépose au pied. Compter 2 heures de l’épaule au refuge.
Difficultés : 6b maximum, 5+/6a obligatoire. La voie nous est apparue assez soutenue en fissures et dièdres verticaux. La traversée en 6a de la 3ème longueur est expo pour le second (impossible de mettre un point pour assurer sa traversée).
Equipement : Tous les relais sont équipés sur pitons, quelques autres viennent jalonner les longueurs. Les friends et coinceurs viendront les compléter.
Matériel : 10 dégaines dont des longues, rappel de 50 mètres, un jeu de friends complet du camalot bleu au camalot n°3, un jeu de coinceurs. De la cordelette pour éventuellement remplacer celle des relais de rappel.
Hauteur de la voie : 260 mètres jusqu’à l’épaule.
Altitude sommet : 2506 mètres pour la pointe Jean santé.
Horaire : 4 à 5 heures.
Topo :
Passages pyrénéens, de R. Thivel, C. Ravier et R. Munsch.
Escalade au pic du Midi d’Ossau de Patrick Dupouey.
Où dormir : Refuge de Pombie au pied de la face Sud de l’Ossau.