Eperon Brau au pic des Spijeoles
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Pic des Spijeoles (3066 m), face Est
Eperon Est ou éperon Brau
Très bel itinéraire montagne où alternent des longueurs en granit magnifiques dans des dalles raides et fissurées avec des zones plus faciles mais toujours en bon rocher. L’itinéraire de la partie supérieure est mal défini, nous avons d’ailleurs suivi une variante à gauche certainement plus facile évitant la fameuse dalle de 5 mètres en VI. Les pitons sont nombreux.
Première ascension : J. Brau-Mouret et R. Dufaut en 1959.
Accès voiture : De Bagnères de Luchon, prendre la route du col de Peyresourde que l’on quitte à gauche à Castillon de Larboust pour monter aux granges d’Astau (parking).
Accès pédestre : Du parking, suivre le GR10 qui passe au lac d’Oo puis au col et au refuge d’Espingo. Contourner le lac de Saüssat par la droite pour monter à la coume de l’Abesque (laquet). Juste avant le pont, quitter le sentier du Portillon pour prendre à droite une sente bien marquée qui monte vers l’arête nord-est des Spijeoles (cairns au départ). Suivre cette sente jusqu’aux abords de l’arête sud-est des Spijeoles, obliquer alors à droite pour monter sous la face est des Spijeoles (3 à 4 heures des granges, possibilité de dormir au refuge d’Espingo, compter alors 1 heure 30 à 2 heures d’approche). Il est également possible de dormir au refuge du Portillon et de rejoindre la face par une vire versant nord de la Tusse de Montarqué (chemin des mineurs).
Descente : Par la voie normale des Spijeoles. Du sommet, rejoindre le pierrier à la sortie du grand dièdre. On le descend (sente) en tirant à droite pour franchir une petite barre dans une zone de faiblesse (nombreux cairns). Continuer sur un vague éperon arrondi en direction du lac glacé puis prendre à gauche en direction de la base de l’arête sud-est. Une sente cairnée ramène rapidement au pied de la face est et au chemin d’accès (3 à 4 heures jusqu’aux granges).
Descriptif des longueurs : Attaquer la zone de schistes rouges légèrement à gauche de l’aplomb du grand dièdre dans une zone couchée. On atteint R1 30 mètres à gauche du grand dièdre et 5 mètres au dessus de la zone de schistes (2 pitons et sangle blanche visibles). 4 puis 4+ pour arriver au relais.
L2 : traverser horizontalement de 3 – 4 mètres à gauche pour atteindre un dièdre bien marqué que l’on remonte jusqu’à un relais sur 2 pitons et friend (1 piton dans cette longueur courte en 5 : 15 mètres).
L3 : traverser à droite de 3 mètres pour atteindre une magnifique dalle fissurée que l’on remonte sur 15 mètres, traverser de 2 mètres à droite (2 pitons) et remonter droit une large fissure jusqu’au relais (2 pitons). 4+ puis 4.
L4 : traverser 2 mètres à droite pour remonter une autre fissure sur 10 mètres. Continuer sur la droite pour gagner l’éperon proprement dit. Possibilité de faire un relais intermédiaire sur friends. Continuer sur le fil de l’éperon dans un vague dièdre en rocher un peu douteux pour arriver sur une bonne vire où l’on fait relais sur 2 pitons (1 piton dans la longueur). 4+ puis 5.
A partir de là, l’itinéraire suivi est certainement une variante de l’original décrit dans le guide Ollivier :
L5, L6, L7 : partir en ascendance à gauche pour remonter un dièdre qui se redresse et forme une sorte de S (1 piton en place), ensemble de 3 et 4. On arrive sur une confortable plate-forme avec 2 pitons de relais.
L8, L9 : partir droit dans le dièdre au-dessus sur environ 10 mètres, puis traverser franchement à gauche pour se retrouver dans le cirque de dalles sommital que l’on gravit par en son centre par une succession de fissures dièdres, 1 piton au départ. L’inclinaison se redresse en haut : 3 puis 4+. Ces deux dernières longueurs sont communes avec le dièdre Valleau et sont en rocher plus douteux.
Pour un parcours complet de l’éperon, se reporter au guide Ollivier, la partie supérieure décrite ici n’étant qu’une variante.
Difficultés : TD peu soutenu, l’itinéraire alterne de belles longueurs raides avec des zones plus faciles. 6a max. Nous avons suivi dans la partie supérieure une variante en 4 et 5 sur 200 mètres où nous avons rencontré quelques pitons. Cette variante évite la longueur en VI et s’éloigne progressivement du fil de l’éperon.
Equipement : La voie est bien pourvue en pitons notamment aux relais qui sont tous en place sauf dans les zones plus faciles.
Matériel : 8 dégaines, coinceurs, jeu de friends complet jusqu’au 3 camalot. 3 pitons au cas où.
Hauteur de la voie : 350 mètres en comptant la zone de schistes rouges. Escalade rapide en raison de zones moins raides.
Horaire : 4 à 6 heures.
Hellon mon J.P.
Sympa ton blog, je vois que tu t’éclate dans ton pays et que tu as réussi à fidéliser une « clientèle »
J’espère que tout se passe bien pour vous…. grosses bises à tous les deux. A bientôt
signé : Les Chamoniards
Commentaire by Erbi — 29 octobre, 2007 @ 11:13
Cette voie est mon meilleur souvenir de montagne. Je l’ai faite deux fois en 1972 et 1973. La premiére fois avec Marc DUTOIT, mon compagnon inséparable de cordée, ensuite avec Robert GOXE et mon frére Claude HAFFNER. Rocher superbe aux grattons saillants offrant des prises petites mais franches. Voie aérienne, droite, verticale. Symphonie dédié aux Pyrénées et à la jeunesse éternelle de ceux qui les ont aimées et gravies. Moment de bonheur que l’on n’oublira jamais.
Commentaire by Pierre Haffner — 16 janvier, 2013 @ 12:14