Couloir Pombie-Suzon à la pointe Jean Santé
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Ossau, pointe Jean Santé (2506 m.),
couloir Pombie Suzon
Magnifique couloir dont l’intérêt et la notoriété ne sont pas usurpées. Il ne faudra toutefois l’entreprendre que par temps froid et avec un départ très matinal, car son orientation fait qu’il est très exposé aux chutes de matériaux en tout genre lorsque les températures sont douces. Sans jamais être extrème, il n’en demeure pas moins intéressant tout au long de son ascension grâce à une pente soutenue (50-60°) et de petits ressauts plus raides (75-80°). Si on ajoute à cela le plaisir d’être à l’Ossau en hiver, la journée s’annonce magnifique.
Première ascension : Hervé Butel, seul, le 21 mars 1966.
Accès voiture : de Pau, se rendre à Laruns puis les Eaux-Chaudes pour remonter la vallée d’Ossau. Passer Gabas et suivre la route du col du Pourtalet. Se garer 1 km avant celui-ci sur un grand parking sur la gauche au niveau de la cabane de l’Araille.
Accès pédestre : il faut se rendre au refuge de Pombie, pour cela, descendre légèrement et franchir le ruisseau grâce à deux passerelles. Un bon sentier part plein Nord et monte au refuge en passant par le col de Soum de Pombie. La vire d’accès au couloir est bien visible du refuge et coupe de gauche à droite la muraille Sud de la pointe Jean Santé pratiquement en son point le plus bas (1 heure jusqu’au refuge puis 20 à 30 minutes jusqu’à la vire).
Description : on remonte intégralement la vire de gauche à droite sur une centaine de mètres. Elle n’oppose pas de difficultés à l’exception d’un passage plus étroit (III) pas loin de l’attaque. Cette vire donne accès au large cône du départ que l’on remonte sur une centaine de mètres (45/50°). Le couloir se rétrécit et se redresse brusquement, le remonter sur une longueur (50/60°) jusqu’à ce qu’il se redresse encore et devienne encore plus étroit et sinueux. On franchit cette étroiture en une longueur avec une vingtaine de mètres à 70/80°. Le couloir se couche un peu et on remonte un système de goulottes à 60° sur une centaine de mètres jusqu’à venir buter sur le dernier ressaut raide. On le franchit en une longueur à 70/80° sur une dizaine de mètres. Une pente de neige conduit à la brêche. On peut gagner le sommet de la brêche Jean santé par une escalade mixte de trente mètres sur la gauche (III).
Descente : du sommet de la pointe, redescendre à la brêche en un rappel. Ne pas s’engager dans le couloir directement derrière la brêche (relais en place rive gauche), mais traverser à l’ouest une courte pente de neige puis franchir un petit éperon qui donne accès au couloir Pombie-peyreget. Le descendre d’une vingtaine de mètres jusqu’au premier relais de rappel sur 3 pitons. On descend ensuite l’intégralité du couloir en 5 ou 6 rappels jusqu’à une vire qui part sur la droite et qui permet de prendre pied sur la grande Raillère. De là, on rejoint facilement le refuge, (2 heures à 2 heures 30).
Difficultés : TD-, le couloir est assez soutenu entre 55 et 60° avec deux ressauts plus raides (70/80°).
Equipement : on trouve pas mal de relais en place sur la vire d’accès et dans le cône d’attaque. Il n’y a ensuite plus rien à l’exception d’un piton à la sortie du premier ressaut et d’un autre dans le second ressaut.
Matériel : tous les relais sont à faire dans le couloir, soit sur broches, soit sur friends. 2 ou 3 pitons lames pourront être utiles. Prévoir 8 broches, un petit jeu de friends petits et moyens, un petit jeu de coinceurs. Une rappel de 60 mètres permet de sauter certains relais à la descente.
Hauteur du couloir : 450 mètres.
Horaire : 4 à 5 heures pour le couloir.
Topo : Pyrénées, courses mixtes, neige et glace de Francis Mousel aux éditions Franck.
Passages pyrénéens, de R. Thivel, C. Ravier et R. Munsch.