Arête Nord-Occidentale au Balaïtous (15 septembre 2010)
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Balaïtous
Arête Nord-Occidentale
L’ambiance face Nord est bien présente sur cette arête, sans doute renforcée par des températures assez fraiches lors de notre parcours mi-septembre. Le Balaïtous était presque désert ce jour-là, rajoutant à l’éloignement de ce massif complexe. A quelques rares passages près, le rocher est excellent et l’itinéraire propose de très beaux passages. L’escalade de cette arête est assez longue et il ne faudra pas trop trainer car il serait facile de (beaucoup) rallonger l’horaire.
Première ascension :H Lamathe, H. Le Breton et J. Senmartin le 08 août 1932.
Accès voiture :De Lourdes, prendre la direction d’Argelès-Gazost puis Arrens-Marsous. Continuer à remonter la vallée pour passer à côté du barrage du Tech et se garer au terminus de la route (maison du parc, 1470 m).
Accès pédestre :Du parking, suivre le bon balisage du parc national jusqu’au refuge de Larribet. De là, franchir la brèche de la Garenère à l’Ouest. Redescendre légèrement sur le versant opposé en direction des lacs de Batcrabère. Rapidement et dès que possible, quitter ce sentier pour suivre au plus près la crête de la Garenère vers le Sud (cairns). On arrive ainsi dans le petit cirque de l’Araillé (gros éboulis, névés en début de saison), l’arête devient alors bien visible, gagner au mieux sa base. L’attaque se situe une centaine de mètres à gauche de la base de l’arête (cairn) au niveau d’une petite rampe ascendante vers la droite. (1 heure 30 du refuge, 3 heures du parking).
Descente :En fonction des conditions, trois itinéraires peuvent être envisagés :
- en début de saison, par la cheminée de Las Néous.
- Par la grande diagonale dès que la neige n’y est plus présente. Pour regagner le vallon de Batcrabère, il est préférable de passer à la brèche des ciseaux plutôt qu’au col Noir. Elle est située un peu plus à l’Ouest et est caractérisée par deux gros blocs formant des ciseaux (on ne les voit qu’au dernier moment). Compter 3 heures jusqu’au refuge de Larribet.
- Une dernière possibilité, en fin de saison consiste à emprunter les vires Béraldi.
Descriptif de l’itinéraire :Suivre la rampe ascendante à droite sur environ 150 mètre (II) pour gagner le fil d’arête où commence réellement l’escalade. Suivre le fil sur deux grandes longueurs (III+) en se tenant plutôt sur son flanc droit. On arrive ainsi au pied de deux importants gendarmes que l’on contourne par un système de vires herbeuses versant ouest qui conduisent à une grande vire caillouteuse (emplacement de bivouac) au pied de l’aiguille Lamathe. Gravir sur le flanc Ouest une cheminée puis une seconde, relayer 15 mètres avant que de rejoindre le fil de l’arête (III+, 45 m). Quitter la cheminée pour gravir un petit dièdre à droite (IV+) qui mène à une petite niche. La contourner par la gauche par des rochers brisés très raides, continuer par le dièdre fissuré dans l’axe (V, 2 pitons), en sortir à gauche pour faire relais au pied d’une dalle blanche fracturée. Remonter ces dalles puis un petit surplomb pour arriver au sommet de l’aiguille Lamathe (IV). On descend sur le versant opposé par 2 petits rappels (15 puis 25 m). Reprendre l’escalade en ascendance à gauche, un petit surplomb puis une dalle donne accès au sommet d’une petite aiguille. Un rappel de 20 mètres permet de rejoindre un couloir au pied d’une seconde aiguille que l’on ne gravit pas. Un cheminement facile sur le versant Ouest permet de gagner une bonne terrasse au pied du dernier ressaut. Monter droit au-dessus dans une sorte de dépression sur une longueur (III, 50 m). Continuer sur une dizaine de mètres jusqu’à une vire que l’on suit jusqu’à son extrémité droite (III). Franchir un petit mur au-dessus jusqu’à une rampe déversée qui permet de revenir à gauche jusqu’au pied de la dalle Fauchay (III+), la remonter (IV+, 3 pitons) et faire le relais au-dessus à droite. Un cheminement raide en ascendance à droite permet de gagner la brèche de Isards (III+, 50 m). On rejoint alors la voie normale de la grande diagonale non loin du sommet.
Difficultés :D. 5 max. Voie classique mais longue qui demande parfois un peu d’attention pour rester sur le bon itinéraire.
Equipement :on ne trouve que quelques pitons aux passages clés.
Matériel :8 dégaines, coinceurs, jeu de friends jusqu’au 2 camalot, sangles. Piolet et crampons en début de saison.
Hauteur de la voie :500 mètres.
Altitude sommet :3144 mètres.
Horaire :4 à 5 heures.
Topo :Guide Ollivier Pyrénées occidentales (tome II : de la vallée d’Ossau au val d’Azun).Les 100 plus belles courses et randonnées de Patrice de Bellefon.
Sommets des Pyrénées, les plus belles courses de F à D de François Laurens.
Passages pyrénéens de R. Munsch, C. Ravier et R. Thivel.
Où dormir :Une nuit au refuge de Larribet raccourcira la marche d’approche, son gardien se fera un plaisir de vous renseigner.
Salut à tous,
veuillez trouver quelques photos de cette superbe course qu’est la Nord Occidentale au Balaitous.
@+
François
Commentaire by de le Rux — 7 août, 2013 @ 17:46